[Le lion] Peut à peine rugir, par l'âge estropié |
LA FONTAINE
|
Fabl. III, 14 |
estropié, ée |
L'estropié marcha, l'aveugle ouvrit les yeux |
BOILEAU
|
Sat. XI |
estropié, ée |
M. de Noailles fit l'estropié du rhumatisme et le joua longtemps |
SAINT-SIMON
|
29, 78 |
estropié, ée |
L'estropié marcha, l'aveugle ouvrit les yeux |
BOILEAU
|
Sat. XI |
marcher [1] |
Ces serrements de mains dont on vous estropie |
REGNARD
|
le Joueur, II, 4 |
serrement |
Voulant se redresser, soi-même on s'estropie, Et d'un original on fait une copie |
BOILEAU
|
Épît. IX |
copie |
Voulant se redresser, soi-même on s'estropie, Et d'un original on fait une copie |
BOILEAU
|
Épît. IX |
estropier |
De peur qu'en un moment l'amour ne s'estropie à voir l'original si loin de sa copie |
CORNEILLE
|
Suite du Ment. II, 7 |
copie |
Ils m'apprirent à contrefaire l'aveugle, à paraître estropié, à mettre sur les jambes des ulcères postiches |
LESAGE
|
Gil Blas, liv. I, ch. 5 |
postiche |
Il est triste de passer pour un hétérodoxe, et de se voir encore tronqué, estropié, mutilé comme un auteur ancien |
VOLTAIRE
|
Lett. Thiriot, 24 nov. 1736 |
tronqué, ée |
Un tissu d'énigmes leur serait une lecture divertissante, et c'est une perte pour eux que ce style estropié qui les enlève soit rare |
LA BRUYÈRE
|
I |
estropié, ée |
Nous sommes malheureux sur terre et sur mer ; et on dit que l'artillerie porte jusqu'à Paris, où elle estropie la main droite de nos payeurs des rentes |
VOLTAIRE
|
Lett. Thiriot, 17 sept. 1758 |
payeur, euse |
Je voulus monter sur ma mule, qui me lança une ruade dont j'aurais été peut-être estropié toute ma vie, si j'eusse reçu le coup de plus loin |
LESAGE
|
Guzm. d'Alf. II, 8 |
ruade |
Opposez à ce penchant la contention de l'habitude ; Socrate n'était pas né sage, et son naturel, en se redressant, ne s'était pas estropié |
MARMONTEL
|
Élém. litt. Oeuvres, t. VII, p. 256, dans POUGENS |
contention [1] |
Quelle différence de ce plaisir estropié, si je puis parler de la sorte, à celui que le même air ferait éprouver, s'il était chanté dans le goût et l'esprit qui lui conviennent |
D'ALEMBERT
|
Harm. des lang. Oeuvres, t. III, p. 118, dans POUGENS. |
estropié, ée |
Ils [certains visiteurs] fatiguent plus les portes des maisons à coups de marteau que les vents et les tempêtes ; si l'on allait examiner la liste de tous les portiers, on y trouverait chaque jour leur nom estropié de mille manières en caractères suisses |
MONTESQUIEU
|
Lett. pers. 87 |
estropié, ée |
Il [un estropié] a déjà ôté son oeil et sa moustache postiche, avec sa perruque qui cachait une tête chauve ; il attend que son valet lui ôte son bras et sa jambe de bois pour se mettre au lit avec le reste |
LESAGE
|
Diable boit. ch. III, p. 19, dans POUGENS |
ôter |
Vous ne sauriez croire, mademoiselle, combien les fourgons sont une chose divertissante, et quel excellent remède c'est contre une grande passion : tantôt il s'y estropie un cheval, tantôt il se rompt une roue.... |
VOITURE
|
Lett. 127 |
fourgon [2] |
Elle crie, elle peste, elle jure, elle bat, elle mord, elle égratigne, elle estropie même en cas de besoin, mais, dans le fond, c'est une bonne enfant |
REGNARD
|
Sérénade, 16 |
pester |